Article paru sur H24finance

Selon un article paru dans Les Echos, mettant en avant des statistiques du marché centralisées par France Invest (ex-Afic), sur trente ans, le non coté génère un taux de rendement interne (TRI) moyen de 9,7% avec une rentabilité moyenne sur 10 ans qui excède les 6%.

Cette performance est non négligeable, et certains experts vont même jusqu’à dire, que dans le contexte actuel de grande volatilité et incertitudes, le non coté représente la classe d’actifs la plus intéressante, se présentant comme l’outil préférentiel pour diversifier son portefeuille d’investissements. Et il est vrai que les investisseurs, privés comme institutionnels, en France et au-delà, intègrent de plus en plus cette catégorie d’actifs dans leurs portefeuilles.

Ainsi, une question se pose : qu’est-ce qui rend le non-coté si attractif ?

Pour y voir plus clair, l’équipe France de Lombard International Assurance a organisé, en ce mercredi 14 février, une session dédiée au non coté, dans le cadre de la série des Rencontres Private Wealth, en présence de Smart Lenders AM et Idinvest Partners, deux sociétés de gestion qui évoluent dans ce domaine. 

Smart Lenders AM est une société de gestion basée à Paris, exclusivement spécialisée dans la gestion de portefeuilles de prêts émis par le biais de plateformes de prêt en ligne, aussi appelé Marketplace Lending ou Crowdlending. Idinvest Partners finance les entreprises non cotées françaises et européennes à tous les stades de leur cycle de croissance. 

Voici un résumé et quelques éléments de réponse intégrant l’expérience pratique des différents contributeurs à l’évènement : 

 

Pourquoi le contexte actuel est-il encore plus opportun pour les investissements non-cotés ?

Fabien Jullia, Partner, Investor Relations chez Smart Lenders AM : On peut débattre sur l’effet des taux négatifs et de l’abondance de liquidité sur la hausse générale du prix des actifs financiers et l’opportunité d’investir dans cette étape du cycle. Cependant, notre activité de prêt n’est pas sensible au phénomène de bulles financières ; c’est une activité de crédits à la consommation et aux petites entreprises, tirant partie de nouvelles technologies qui autorisent la désintermédiation bancaire.

Nous ne parlerons pas ici d’opportunité de marché ni de timing, mais plutôt d’une possibilité nouvelle d’accéder à un produit de taux, à l’historique long, jusqu’ici réservé aux banques et désormais accessible aux investisseurs institutionnels et qualifiés. Cette classe d’actifs, longtemps peu ouverte à la concurrence, aux Etats-Unis notamment, présente encore de ce fait des marges attractives (en comparaison par exemple avec les obligations d’entreprises ou la dette privée) et des niveaux de taux élevés qui rendent l’opportunité d’investissement attractive.

Agathe Bubbe, Private Client Solutions Analyst chez Idinvest Partners : La classe d’actifs du Private Equity (PE), où nous nous concentrons, a déjà démontré qu’elle surperforme les autres classes d’actifs sur le long terme. Les stratégies comme l’investissement en secondaire et la dette privée, en plus d’offrir une grande diversification, fournissent des revenus courants grâce à de multiples évènements de liquidité ou des coupons pour la dette.

L’investissement non coté est un véritable outil de diversification du patrimoine, permettant d’investir dans des actifs tangibles dont la valorisation est basée sur la qualité de l’entreprise et la création de valeur. Finalement, on peut considérer qu’il y a un fort momentum pour le PE suite aux fluctuations des marchés cotés de ces derniers mois.

Dans ce contexte, comment votre offre se distingue-t-elle ?

Fabien Jullia : Notre offre est comparable à un produit obligataire court, car les crédits sont généralement courts et de nature amortissable, donc avec une duration assez faible. Elle peut s’envisager comme une alternative au fonds Euro avec un rendement en euro autour de 3,5% en 2018. Le risque et la liquidité sont cependant en relation avec ce niveau de rendement près de 2 fois supérieur au fonds Euro.

Agathe Bubbe : Dans un contexte de marchés publics incertain, l’investissement en private equity est un outil efficace de diversification car décorrélé des marchés financiers et peu volatile. Le FCPR IPVE 3 est le premier fonds ouvert d’Idinvest. Il est adapté aussi bien à la détention en compte-titre qu’à l’assurance-vie. IPVE 3 s’appuie sur deux stratégies historiques d’Idinvest : la dette privée et le secondaire sur lesquelles Idinvest a déjà investi plusieurs milliards d’euros pour le compte de ses clients institutionnels. Ces deux stratégies permettent d’assurer un déploiement régulier dans l’univers du non coté, tant en dette qu’en equity, assurant ainsi robustesse, performance, et diversification en termes de stratégie, millésime, géographie et secteurs. 

L’innovation du FCPR IPVE 3 réside dans sa semi-liquidité. En effet, les fonds de Private Equity sont généralement des fonds fermés dont les investisseurs sont bloqués pendant 7 à 10 ans. Idinvest a construit, en se basant sur son expérience passée, un fonds capable d’offrir quatre fenêtres de liquidité par an à compter de septembre 2022, à hauteur de 5% de son actif par trimestre (soit 20% par an).

Les clients privés/fortunés sont de plus en plus sophistiqués et considèrent des investissements/classes d’actifs qui étaient jusqu’à peu réservés aux institutionnels. Ceci change et l’offre des sociétés de gestion s’adapte. Dans ce cadre et en ce qui vous concerne, faites-vous une distinction entre clients privés et institutionnels ?
 
Fabien Jullia : En ce qui nous concerne, ces deux catégories de clients ont accès au même fonds avec la même structure de frais et sont considérés de la même manière d’un point de vue commercial et du suivi client par nos équipes. Dans la mesure où notre support est considéré comme un investissement alternatif (SICAV SIF luxembourgeoise), ces deux types d’investisseurs ne devraient pas y consacrer une part prépondérante de leurs actifs, en général pas supérieure à 10%.

Dans un environnement financier de plus en plus volatile et incertain, il nous semble très opportun de diversifier les expositions des portefeuilles avec des facteurs de risque additionnels et de nouvelles sources de rendement. L’ajout de stratégies ou classes d’actifs peu ou pas corrélées entre elles va dans le sens d’une plus grande diversification et d’une réduction potentielle de la volatilité globale des portefeuilles, donc d’une rémunération du risque potentiellement améliorée et plus stable.

Agathe Bubbe : Près de 20% des 8 milliards d'euros d’actifs sous gestion d’Idinvest proviennent de clients privés. Idinvest a lancé ses premiers fonds à destination de la clientèle privée en 1999 et n’a cessé depuis d’étoffer sa gamme pour aujourd’hui lui offrir des possibilités d’investissement dans chacune de ses grandes lignes de métier. Idinvest permet à des investisseurs particuliers d’accéder de façon mutualisée au capital de sociétés, considérées comme présentant un fort potentiel de croissance.

Afin de s’adapter aux besoins et exigences de chacun, Idinvest offre plusieurs types de gestion présentant différents profils de risques et de rendements. En ligne avec son expertise, Idinvest offre ainsi une gamme d'options de placement dans plusieurs stratégies de capital-investissement : le capital innovation et croissance, la dette privée, et les investissements sur le marché secondaire.

Traditionnellement, l’accès aux entreprises non cotées est généralement réservé aux investisseurs institutionnels. En développant des produits qui co-investissent avec ses fonds institutionnels, Idinvest permet à des individus cherchant à diversifier leur patrimoine d’investir directement dans l’économie réelle, tout en accédant à des opérations jusque-là uniquement accessibles à des investisseurs institutionnels.

Idinvest permet donc à des individus de diversifier leur patrimoine tout en participant directement à l’essor des entreprises françaises et européennes que la société de gestion accompagne au travers de leur différents cycles de croissance, en utilisant des outils de financements adaptés à leurs besoins.

Quels sont les avantages à investir dans le non côté via une police d’assurance vie ?

David Liebmann, responsable du marché français chez Lombard International Assurance : Les contrats Luxembourgeois permettent d’intégrer des actifs non-traditionnels e.g. Fonds de Capital Investissement « Private Equity », Alternatifs «Hedge», Immobilier, holdings financières, Instruments de dette, etc jusqu’à 65% d’un contrat d’assurance-vie et 95% d’un contrat de capitalisation.

Cette classe d’actif qui a toujours été fortement plébiscitée par les investisseurs fortunés a vu son intérêt renforcé en 2015 avec l’entrée en vigueur de la loi pour la croissance qui a démocratisé les investissements en non cotés. Depuis, nous observons un intérêt croissant de la part de nos clients existants comme des nouveaux clients. Notre compagnie compte à ce jour plus de 10% de nos 42 milliards d’euros sous administration investis dans cette catégorie de classes d’actifs.

Comme déjà mentionné par Fabien et Agathe, la performance du non coté est un argument de poids dans la décision d’investissements.

Aujourd’hui, les actions et les obligations ne sont plus les garants de rendements stables et constants permettant de se constituer un solide portefeuille d’investissement à long terme. Dès lors, les clients sont à la recherche d’un juste équilibre entre placements à court terme et à long terme, entre la volatilité du court terme et la profitabilité supérieure du long terme. Les clients et leurs conseillers recherchent des rendements réels plus élevés pour ce qui est relatif à leur planification patrimoniale et successorale. Compte tenu du caractère international de leur situation familiale, leur implantation géographique et de leur style de vie, ils diversifient de plus en plus leurs portefeuilles et s’intéressent davantage aux placements alternatifs et non-traditionnels.

L’assurance-vie en unités de compte offre la possibilité d’investir dans des actifs non-traditionnels. Le client bénéficie alors d’un régime d’imposition différé, de la portabilité et de la protection des actifs, tout en étant en mesure de nommer les bénéficiaires de son choix.

Ces solutions, conçues tout spécialement pour les individus fortunés et leur famille, leur permettent d’élaborer une stratégie de planification successorale sur mesure. Les souscripteurs ont la liberté de choisir leurs propres banques dépositaires et gestionnaires financiers, et conservent un certain niveau de contrôle quant à quand et comment leur patrimoine sera transmis.

De plus, l’assurance-vie en unités de compte donne la possibilité aux assurés d’investir dans un large éventail de fonds gérés par des gestionnaires d’actifs expérimentés et reconnus. Par conséquent, les souscripteurs peuvent diversifier à leur guise les actifs inscrits à leur contrat, en proportion des montants investis et en fonction du type de fonds choisis. Avec cet ensemble d’atouts, il y a donc bien de quoi tomber amoureux…