Article initialement publié sur ITnation. Lire l’article dans sa version originale ici.
 

Pour accélérer son développement sur ses 13 marchés européens et répondre efficacement aux besoins de ses multiples partenaires, Lombard International Assurance s’appuie sur les possibilités offertes par le digital. Un des enjeux est de faire évoluer ses systèmes pour gagner en flexibilité et plus facilement intégrer des solutions extérieures quand cela s’impose.

Leader européen des solutions d’assurance-vie en unités de compte au service de besoins en structuration et planification patrimoniale, Lombard International Assurance est à l’intersection de nombreux acteurs : intermédiaires, banques dépositaires, gestionnaires d’actifs, clients. Pour faciliter les échanges entre toutes ces parties prenantes, l’assureur-vie a recours à un ensemble de solutions, qu’il intègre au coeur d’une performante plateforme digitale de services, ‘Connect’. « Le digital est un prérequis indispensable à notre développement, explique David Liebmann, Directeur de la distribution et de l’innovation, Responsable du marché français au sein de Lombard International Assurance. La technologie doit nous aider à connecter les acteurs, à interfacer nos systèmes avec les leurs et à renforcer nos partenariats avec chacun. »

LE PARTENARIAT, ENJEU STRATÉGIQUE

La croissance de l’activité de l’entreprise repose sur la puissance et la pérennité de ses partenariats, de sa capacité à connecter une grande diversité d’acteurs. « Notre rôle est de pouvoir proposer des réponses efficientes à des enjeux complexes, poursuit David Liebmann. Nous devons adopter une approche ouverte et agile, essentielle pour garantir des solutions sur-mesure, flexibles, adaptées à la diversité de nos clients et de nos partenaires, les uns et les autres n’ayant pas forcément le même niveau de maturité digitale. »

L’assureur-vie doit parvenir à gérer une grande complexité, inhérente au métier et à la nature des produits qu’il propose. Un contrat d’assurance-vie peut être comparé à une enveloppe, dont le contenu – le patrimoine du client – couvert par la compagnie, évolue dans le temps. Dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie 100 % en unités de compte, la gestion du patrimoine couvert est délégué à un ou plusieurs gestionnaire(s) d’actifs du choix du client. D’autre part, une banque dépositaire veille sur la garde et l’administration des actifs. L’ensemble des acteurs est appelé en permanence à travailler conjointement, à échanger des données, pour des besoins de conformité réglementaire et fiscale, de gestion des risques ou de reporting vers les autorités de régulation, le distributeur ou encore le client. « Nous sommes donc un hub central à tous ces acteurs. La plateforme ‘Connect’, au coeur de notre système, permet de centraliser l’information, de la consolider, d’opérer des traitements pour mieux répondre aux besoins de chacun, ajoute David Liebmann. L’enjeu, pour nous, est de nous assurer de sa modularité, de manière à ce qu’elle puisse s’adapter à chacun et qu’on puisse facilement l’enrichir de nouveaux services. »

S’ASSOCIER POUR ACCÉLÉRER

La logique de partenariat pour le développement de son activité, Lombard International Assurance l’applique aussi à ses projets de transformation digitale. « En fonction de nos besoins, nous n’hésitons pas à établir des relations qui nous permettent de gagner du temps, d’accélérer notre développement, explique Abraham Takom, IT Director de Lombard International Assurance. Quand nos équipes se concentrent sur ce qui crée de la valeur en lien avec notre métier, sur ce qui va nous donner un avantage compétitif, un écosystème de partenaires IT nous soutient sur ce qui relève de la commodité. » L’opportunité de nouer des partenariats dépend de plusieurs critères. Lombard International Assurance peut privilégier une association avec un acteur si celui-ci permet d’accélérer son développement sur un marché. « Dans certains cas, il peut être plus intéressant d’intégrer nos outils avec un écosystème existant ou de nous allier à une solution déjà mise en oeuvre à l’échelle d’un marché donné plutôt que d’imposer une solution, explique Abraham Takom.

Les divers acteurs que nous servons n’ont pas forcément le même niveau de maturité digitale. Quand certains sont avancés, traitant de manière très fluide les flux d’informations, d’autres utilisent encore des moyens plus traditionnels. Nous devons faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et être capables d’intégrer une multitude de flux d’informations de diverses natures. Nos systèmes doivent pouvoir s’adapter à chacun. »

RENFORCER LA CAPACITÉ D’EXÉCUTION

Lombard International Assurance s’appuie sur des partenaires technologiques pour renforcer sa capacité d’exécution des projets. L’équipe IT du leader de l’assurance-vie compte 16 développeurs. Pour répondre à des besoins temporaires, elle est régulièrement renforcée, pouvant presque doubler. « Il peut aussi arriver que, plutôt que développer, nous faisions le choix d’intégrer des plateformes externes, complémentaires à nos solutions, afin d’enrichir efficacement notre offre, commente Abraham Takom. Des solutions de reporting ou d’échange d’informations répondant aux besoins spécifiques d’un marché, si elles existent, peuvent nous faire gagner beaucoup de temps et nous épargner de devoir développer nous-mêmes des interfaces. »

S’OUVRIR EN GARDANT LA MAÎTRISE

Cependant, la nature de l’activité, régulée et considérée comme sensible, exige une sélectivité avancée dans le choix des partenaires. La sécurisation des données, des échanges, par exemple, est une préoccupation majeure dans le choix des partenaires. « Si nous évoluons dans un écosystème de plus en plus ouvert, il nous incombe de garantir que l’offre globale proposée est conforme aux exigences réglementaires dans chaque pays », assure David Liebmann. « Nous devons nous assurer de la maîtrise de notre environnement, qui s’inscrit historiquement dans une architecture ouverte, avec une évolution de nos systèmes vers le micro-service. De cette manière, on peut gagner en agilité, faire évoluer les fonctions et services, précise Abraham Takom. Cette environnement modulaire permet d’intégrer plus facilement de nouvelles solutions, qu’elles émanent du travail de nos équipes ou qu’elles soient proposées par un partenaire. L’enjeu est de nous adapter efficacement en fonction des besoins du business, d’améliorer l’ensemble de la chaîne de valeur. »

PRIORISER EN FONCTION DE LA VALEUR GÉNÉRÉE

Mettre en oeuvre un écosystème plus évolutif implique toutefois une réelle rigueur. Au regard des possibilités existantes, il est important de fixer un cap stratégique, au service du business, et de s’y tenir. « Il est essentiel d’établir une feuille de route, de gérer les priorités, notamment pour éviter de proposer du gadget, de s’éloigner des enjeux principaux du métier, explique David Liebmann. La méthodologie de gestion du portefeuille de projets est essentielle. Exigeant rigueur et flexibilité, elle est orientée principalement par la valeur générée pour nos clients et partenaires et la capacité des équipes à délivrer. S’il est important de regarder vers demain, d’anticiper les besoins, il faut aussi se montrer raisonnable et garder les pieds sur terre. »