Article initialement publié sur ITnation. Lire l’article dans sa version originale ici.
Les acteurs de l’assurance-vie luxembourgeoise, pour répondre aux attentes nouvelles de leurs clients et de leurs partenaires, doivent sans cesse se réinventer. Au sein de Lombard International Assurance, leader du marché, la technologie est depuis toujours considérée comme un facilitateur et un accélérateur de croissance pour l'entreprise.
Dans le monde des gestionnaires de fortune, le contrat d’assurance-vie luxembourgeois s’apparente à un « must have ». « C’est une solution unique mise à la disposition d’une grande variété de clients – personnes physiques, familles, sociétés – et utilisée pour gérer, préserver, protéger et transmettre un patrimoine, commente David Liebmann, Directeur de la distribution et de l’innovation, Responsable du marché français au sein de Lombard International Assurance, leader européen du marché. L’avantage réside dans la flexibilité du produit. Les différents profils de gestion qu’il permet et la possibilité d’y intégrer une grande diversité d’actifs sous-jacents font du contrat d’assurance-vie luxembourgeois une enveloppe optimale pour structurer l’ensemble de son patrimoine. En outre, le Luxembourg applique la neutralité fiscale et favorise la portabilité du contrat. »
Au coeur de l’écosystème
Pour des clients fortunés, il est dès lors possible de placer au sein d’un même contrat des actifs financiers de diverses natures, et d’en confier la gestion à un gérant professionel. L’assureur, lui, se trouve au centre d’un écosystème composé du client, d’une banque dépositaire, d’un gestionnaire, d’un distributeur, le tout sous la supervision du régulateur qu’est le Commissariat aux Assurances. « Nous nous inscrivons dans une approche B2B2C. Nous pouvons proposer nos produits en direct, mais le plus souvent la distribution se fait par l’intermédiaire de banques, de family offices ou des courtiers, qui ont recours à nos solutions pour les besoins de leurs clients, poursuit David Liebmann. Un des enjeux, alors que notre proposition de valeur est basée sur le sur-mesure, réside dans la gestion de la complexité au coeur de cet écosystème, et notamment dans le traitement des flux d’information pour gagner en efficacité et toujours mieux servir le client et le partenaire. »
Pour donner une idée de l’ampleur de la tâche, pas moins de 49 milliards d’euros d’actifs sont administrés par la compagnie qui travaille avec plus de 200 banques dépositaires, 1000 sociétés de gestion et près de 5000 intermédiaires. Sous chaque contrat, le patrimoine couvert fait l’objet d’une gestion active, qui peut représenter quelques transactions annuelles comme plusieurs centaines. « Au final, toute l’information doit pouvoir circuler entre l’ensemble des parties prenantes à l’écosystème et être centralisée chez nous, afin notamment de pouvoir opérer les opérations de reporting qui nous incombent, poursuit Abraham Takom, IT Director de Lombard International Assurance. Cela représente un volume conséquent de flux d’informations et de données qu’il faut par ailleurs pouvoir protéger en toutes circonstances. »
Standardiser le sur-mesure
Pour l’assureur, il s’agit de parvenir à se transformer en permanence en s’appuyant sur la technologie mais aussi en faisant évoluer son organisation et ses compétences. Dans cette perspective, la compagnie a notamment considérablement renforcé son équipe IT, pour mieux la placer au service du métier et de ses besoins. « Aujourd’hui, le département IT compte 80 collaborateurs, ce qui représente environ 20% de l’effectif du Groupe en Europe, commente Abraham Takom.
Ces équipes interagissent avec l’ensemble des départements de l’entreprise dans une dynamique de transformation permanente, pour activer efficacement de nouveaux leviers de performance et créer de la valeur pour l’entreprise, ses clients et ses partenaires. »
En adoptant un mode d’organisation agile, l’enjeu est d’aller vite et bien tout en parvenant à composer avec une réelle complexité. L’activité de Lombard International Assurance s’appuie sur plusieurs solutions logicielles de gestion des polices que la compagnie a elle-même développée et qu’elle s’évertue à faire évoluer en permanence. « La diversité des clients et les possibilités que nous leur offrons exigent de pouvoir s’appuyer sur un outil singulier, adapté aux besoins spécifiques de notre métier, poursuit Abraham Takom. Le principal défi à relever est de parvenir à standardiser le sur-mesure, autrement dit de permettre à Lombard International Assurance d’aller plus efficacement à la rencontre d’un nombre toujours plus important de clients sur 16 marchés différents, tout en leur offrant la possibilité d’adapter le contrat à leurs besoins spécifiques. »
Aller plus vite ensemble
Il est dès lors important que l’équipe IT ait une compréhension approfondie du métier et une réelle connaissance des objectifs de l’entreprise. Mais aussi que le métier puisse mieux apprécier les possibilités qu’offre la technologie. Des équipes multidisciplinaires ont donc été mises en place afin d’accélérer la transformation. « Au sein d’équipes « projet », l’IT, les opérations, les sales travaillent ensemble pour envisager comment améliorer le business. La technologie constitue clairement un volet de la discussion, et notre département IT dispose par ailleurs d’une représentation auprès du comité exécutif, afin d’intégrer ces questions dès les premiers stades des projets stratégiques. A travers elle, il s’agit de mobiliser les moyens d’atteindre plus efficacement les objectifs business, précise Abraham Takom. Cette interaction permanente nous permet d’aller plus vite, de mieux intégrer les enjeux, opportunités et risques liés à de nouveaux développements. »
L’automatisation, à ce titre, permet de gérer les transactions de manière optimale, de sécuriser les transmissions tout en répondant mieux aux exigences réglementaires. La technologie offre la possibilité de gérer un volume croissant d’opérations et d’offrir aux clients une expérience optimale.
Dynamique globale
Relever de tels défis implique une transformation profonde et globale de l’organisation. « On ne parle plus uniquement de transformation digitale. C’est le business, directement, que l’on cherche à transformer, en explorant de nouvelles perspectives vis-à-vis de nos partenaires et de nos clients et de nouvelles opportunités de marché, poursuit David Liebmann. C’est un état d’esprit et une dynamique nouvelle qui se met en place et qui implique aussi de faire évoluer les équipes, les compétences, les processus de prises de décision. »